Un économiseur est un échangeur de chaleur qui récupère la chaleur résiduelle des gaz chauds provenant de la cheminée ou de la sortie du procédé et la transfère à un autre fluide. Son principe de fonctionnement est simple : les gaz résiduaires à haute température traversent un faisceau tubulaire ou des tubes à ailettes, tandis que l'eau d'alimentation, l'eau de procédé, un mélange de glycol ou de l'air frais sont chauffés de l'autre côté.

Les économiseurs sont utilisés pour la récupération de la chaleur résiduelle dans les chaudières à vapeur, les circuits d'huile et d'eau chaude, les systèmes de cogénération/trigénération, les fours de séchage, les procédés chimiques et pharmaceutiques, ainsi que dans l'industrie agroalimentaire. Ils permettent d'obtenir la même production avec moins de combustible ou d'accroître la capacité de production avec le combustible existant, réduisant ainsi la charge des brûleurs, la température des gaz d'échappement, et augmentant le rendement tout en diminuant les émissions.

Le choix du type d'économiseur dépend du procédé et de la propreté du gaz. Pour les gaz relativement propres avec un faible écart de température, les économiseurs à ailettes offrent une solution compacte. Pour les conduites avec des niveaux élevés de poussière, de suie et de particules, les économiseurs sans ailettes (à tubes nus) sont privilégiés. Pour les applications où de la condensation est prévue, on utilise des économiseurs à condensation en acier inoxydable.

Le choix des matériaux dépend de la composition des gaz, de la température, du point de rosée et de la chimie des condensats. L'acier au carbone est économique pour les gaz d'échappement secs, tandis que l'acier inoxydable 304/316L est privilégié en présence de condensats acides. La conception comprend des systèmes de collecte et d'évacuation des condensats, un guidage de l'écoulement pour limiter l'humidité en surface, et des revêtements de protection contre la corrosion.

Pour une sélection optimale, il est nécessaire de communiquer : le débit d'échappement et la température d'entrée, la température de sortie cible, la composition du gaz et le point de rosée prévu, la perte de charge admissible côté gaz, le type de fluide caloporteur, le débit, les températures d'entrée et de sortie, le régime de fonctionnement, la configuration du site et les contraintes de maintenance, ainsi que les normes de conception requises.

Le retour sur investissement est calculé en divisant le coût total de l'investissement par les économies d'énergie annuelles. Les résultats sont influencés par les variations du prix de l'énergie, le régime d'exploitation, les coûts prévus de maintenance et de nettoyage, et dans le cas des systèmes à condensation, le coût du traitement et de l'évacuation des eaux de condensation.